/// CUT COPY : INTERVIEW POP !
Cut Copy, un groupe qui porte très mal son nom. Un peu comme Elton Jeune ou ou Raphael Saadiq. Donc, loin de copier, Cut Copy innove et se positionne comme l’un des groupes australiens les plus intéressants de ces dernières années. Un joyeux bordel musical, mélange de références italo disco, électro, rock, et évidemment pop. En témoigne leur nouvel album, Zonoscope, qu’on aime beaucoup beaucoup.
Clément est parti leur poser des questions en plein jetlag, et il s’est pris des réponses pertinentes et simiesques en plein gueule.
Le clip de leur nouveau single, le fantastico-merveilleux Need You Now
Nous vous conseillons de mettre l’album en fond sonore de l’interview, sur Deezer par exemple : ICI.
Ils sont 4 : D = Dan / T = Tim / B = Bennet / M = Mitchell. Go.
La pop culture, c’est quoi pour vous ?
D: La pop culture est partout, tu la retrouves à tous les coins de la rue. En fait, elle est présente dans chaque chose que l’on fait.
Donc votre musique est d’abord pop ?
T: Carrément. Ce qu’on aime dans la pop, c’est de pouvoir mixer un tas de différentes influences. Si tu écoutes l’album, tu as beaucoup de styles à l’intérieur, chaque chanson est différente de la précédente et c’est ce qu’on adore faire. Par exemple, on a pris comme référence David Bowie dans les années 70, à l’époque il tentait beaucoup de choses qui marchaient pas forcément, et on voulait garder cet esprit là.
On s’interroge quand même sur le nom du groupe Cut Copy, pourquoi pas Copy Paste ?
D: Le sens du nom du groupe pour nous a tellement évolué depuis des années que l’on ne pourrait pas vraiment dire pourquoi on l’a choisi. A l’époque, ca semblait cool et brut, les actions de base sur un ordinateur, mais aussi l’essence de la musique. Et puis le son est sympa, « QUEUTE COPI ».
Et si vous deviez changer de nom maintenant tout de suite now ?
M: Woooh, j’ai pensé à un nom hier soir, mais je me souviens plus ! Rough night.
T: Lorsque l’on a refait le groupe avec Dan, on voulait aller faire des petits concerts sans que les gens connaissent le groupe, donc on utilisait pas Cut Copy. On avait plusieurs noms à l’époque : The Different Cigarettes, et Red Arrows Down, mais on trouvait que ca faisait quand même très groupe de punk-fusion-jazz. Et on ne voulait pas passer pour des quadra punks qui voulaient revivre leur jeunesse. On est vite repassé à Cut Copy ! (Rires)
C’est quoi un Zonoscope au fait ?
D: (Rires) Un Zonoscope, c’est un genre de télescope mais qui permet de voir une autre dimension. Avec ça tu vois les choses différemment, c’est assez surréaliste.
B: Le nom de l’album nous est venu comme ça, on s’est dit que ca allait bien avec notre musique. On a chacun notre Zonoscope, qui nous fait rentrer dans l’univers Cut Copy et on a envie que les gens y rentrent avec nous.
Cet album pourrait être la bande originale de quel film ?
T: Un documentaire européen des années 70.
Quel genre de doc ?
B: Un truc sur les changements de courants et de tendances de ces années là. Un truc urbain.
Pas un documentaire animalier ?
D: Non, mais en même temps avec des pics montagneux.
Un peu comme la pochette de l’album en fait ?
D: C’est ça, un mélange entre la nature et l’urbanisme. On retrouve ça dans notre musique, parce qu’on aime lier l’acoustique et l’électrique en live, et c’est loin d’être facile.
T: C’est ce que je te disais à propos du mélange des genres, là c’est pareil. On tente de prendre ce qui nous touche le plus et on essaie d’en faire le meilleur mix, mais c’est pas évident parce que ça ne communique pas toujours bien.
Du coup le live est vraiment différent de l’album.
Et si je voulais écouter l’album pour la 1ère fois, je devrais le faire où ?
D: En fait y a pas vraiement d’endroit particulier pour l’écouter, parce que le vrai truc avec l’album, c’est qu’il t’emmène dans un autre endroit. On l’a construit comme ça, comme une évasion.
Y a bien un endroit symbolique pour Zonscope non ?
D: Ouais, je vois quelque chose comme un paysage urbain avec des gratte-ciels mais aussi de grandes plages, des palmiers.
T: Et des singes !
D: Ah oui, il faut toujours des singes, bien sûr.
C’est vrai il faut toujours des singes, partout. Dites, avec votre musique italo-disco, vous êtes plutôt italo ou plutôt disco ?
T: (Rires) C’est une bonne question. En fait, Dan est un collectionneur d’italo-disco et en écoute beaucoup, ça a du nous influencer pas mal.
D: On a aussi cette idée maintenant en Australie que la dance peut être un genre cool, mainstream alors qu’avant ça devait être un truc de clubbeurs, limite sous acide.
T: L’influence nous vient aussi de notre penchant pour la House Music des débuts, dans les années 80 avec des gars comme Larry Heard, qui ont apporté ce genre.
Si vous ne faisiez pas de la musique, comment exprimeriez-vous votre créativité ?
[Dan a fait la pochette de l'album, il est graphic designer]
D: Je pense que je continuerai mon boulot de graphic designer. En ce moment c’est plutôt mes associés qui le font, moi je fais de la musique. (Rires)
T: J’aurais sûrement fini mes études d’art, ce qui veut dire que je serais… serveur dans un restaurant et je peindrais des trucs pendant mon temps libre sans en vivre (Rires). Honnêtement, le milieu de l’art en Australie est vraiment difficile, il n’ y a pas de reconnaissance rééllement. J’ai des amis vraiment talentueux mais je pense qu’à peine 1% pourra en vivre et bosser dans ça.
D’ailleurs comment ça se passe pour vous en Australie ?
[Silence...] T: Les gars, qui veut parler de l’Australie ?
D: Écoute, l’album a fait un carton, on est numéro 1 donc c’est top, mais en même temps, on a pas vraiment envie d’être THE megaband, ce qui nous intéresse c’est de faire de la musique. Si ça marche, et que des gens achètent l’album c’est bien aussi (Rires). Mais on n’est pas encore reconnu dans la rue, même si certaines choses ont changé pour nous.
Et justement vous êtes comment, là, un mois après la sortie de l’album ?
T: (Rires) On est à la fois crevé, content que ce soit sorti et vraiment excité par les concerts qui nous attendent. Ça devait sortir, on en pouvait plus de garder ça. Et on est tellement surpris quand on joue de voir la réaction des gens sur certaines chansons, c’est vraiment grisant de pouvoir se confronter à son public. Surtout que la tournée nous amène dans des villes incroyables, comme là à Paris.
D’ailleurs vous avez du le voir, on est assez mauvais en anglais, nous autres français. Vous auriez une phrase pour nous aider à parler de l’album, qu’on pourrait ressortir comme ça pour faire genre on l’a compris ?
B: Woooh c’est compliqué comme question, on a chacun un vrai ressenti différent sur l’album et on a du mal à le faire ressortir (Rires). Y a des gens doués pour ça.
T: Je pense que ce serait quelque chose d’hypnotique, qui te transporte. Tu te réveilles en ayant voyagé, sans vraiment te souvenir de ce qui s’est passé.
D: Une aventure hypnotique…
EN CHOEUR: VOILÀÀÀ !
Ahah, on a la phrase ! Pour finir, je voulais vous dire que votre album nous a bien fait sourire, surtout vu le temps horrible du moment…
D: Ça c’est cool.
…et du coup on se demandait comment on pouvait vous rendre la pareille ? Rien de sexuel hein.
T: Écoute, hier on est allé prendre un café vraiment top dans un café dont j’ai perdu le nom, que je connaissais pas. Je crois que c’était un des meilleurs cafés que j’ai pris. J’en veux bien un autre (Rires). Mais en fait, le truc qu’on préfèrerait, c’est que tu viennes au concert ce soir et que tu viennes nous dire que t’as adoré. Là tu nous ferais sourire.
It’s a date then !
[Pour info, Clément est allé au concert le soir-même, a surkiffé, nous a bien répété que le concert était chanmé et qu'on avait trop loupé un truc de fou. Bâtard]
Écoutez la zolie zolie version de Need You Now remixée par Architecture in Helsinki
Cut Copy – Zonoscope, disponible chez Modular Recordings.
www.cutcopy.net
À choper d’urgence, en vrai ou sur iTunes : ICI.
Propos recueuillis par Clément Bastide (oui oui, clap clap).
Illustration : Charlotte Le Bon.
Merci à Pauline B. d’avoir supporté, et encouragé, notre fan attitude envers Cut Copy.
Hi !I think first than the artwork is great !after there are relaly greats songs like Need you Now, Take me over Like it !!!Thanks again to share !
Bonne anne9e 2010 e0 toi Martine ! Je te souhaite beuoucap de bonheur avec ta famille que s’agrandira tre8s prochainement. Merci pour tous les e9changes que j’ai eu avec toi et comme on dit par chez nous : « tout de bon » !Gros bisous